• Il arrive à un moment de sa vie ou l’on a besoin d’excorier ses démons. Une histoire parmi trois qui ont particulièrement dirigées ma vie la première écrite tout à l’heure sur la méchanceté humaine.la deuxième 
    , j’ai envie d’en parler et surtout pour faire comprendre aux enfants que jamais malgré ce que peut vous dire la personne ( que ce soit vrai ou faux) ne l’a suivez jamais !!! il y en a une troisième mais pas pour ce jour car beaucoup d’émotions remontent
    Mais à savoir, que dans ces deux histoires qui suivront, il y a un élément Identique ou plutôt une situation un peu similaire ou je me retrouve. Ces deux histoires sont à une année d’intervalle, et qu’au milieu se situe ma période scolaire qui m’a le plus fait de mal .A se demander si je ne me trouvais pas à une époque de ma vie ou je devais subir et souffrir moralement.
    Fin des années 80 .Je ne saurais dire, si nous étions en période scolaire ou en vacance, toujours est-il que chaque mercredi nous allions ma sœur et moi, au centre aéré de l’école. J’adorais y allez, pas pour les amis ou amies je n’en avais pas, il ne fallait pas grand-chose aux enfants pour vous mettre dans une case, moi c’était mes rondeurs .On nous apprenait la cuisine, la couture, on nous proposait divers ateliers bricolage et puis aussi un peu de théâtre (ça je n’aimais pas, trop timide) et aussi des sorties piscines ou découverte. Pour comprendre le début de l’histoire, il faut savoir que la semaine juste avant je n’avais pu y allez.
    Cet après-midi, j’allais avec ma sœur comme chaque mercredi au centre aéré de mon école. C’était toujours un plaisir suivant les activités proposées. En arrivant devant le portail, ma sœur se dirigea vers son groupe et moi le miens .A peine arrivée, j’avais déjà droit aux sourires un peu moqueurs, on essaye de s’y faire mais ça fait mal. En règle général ces filles, mise à part rire de moi, jamais ne me côtoyaient, sauf si elles n’en avaient pas le choix. 
    Etrangement elles vinrent s’agglutiner autour de moi, de suite un mouvement de recul, qu’allaient elles bien pouvoir me faire ? Puis elles se mirent à parler et glousser toutes en même temps :
    - Oh Sandrine tu n’as pas oubliée quelque chose aujourd’hui ?
    Elles tournoyaient autour de moi, des serviettes de bain autour du cou, il est vrai que je me posais des questions pourquoi avaient-elles leurs affaires de piscine ? Cela n’était pas prévu dans le programme .mais ayant été absente la semaine d’avant, peut-être avait-il changé .l’une d’elle m’adressa la parole avec un rire moqueur :
    -Si tu te dépêche, tu as encore le temps d’aller les chercher, si tu arrives à courir bien sûr !!
    Référence à mon surpoids bien évidemment. Alors je décidais de retourner à la maison .Jusque-là vous me direz et alors ?? Et alors je fis le chemin inverse, seule bien sûr .Il devait y en avoir pour une quinzaine de minutes en marchant vite (j’avoue ne plus avoir le cours du temps en tête)la seule chose qui me reste en mémoire , c’est ce qu’il s’est passé après.
    Je longeais le trottoir, quand tout à coup une voiture s’arrête à ma hauteur. Je n’y fais pas spécialement attention, juste je me décale. L’homme à l’intérieur tout à coup m’interpelle :
    -Eh, petite, il faut que je te parle c’est important !!
    Je m’approche prudemment de sa fenêtre pour entendre ce qu’il à, à me dire :
    -ton papa vient d’avoir un accident, il faut que tu viennes avec moi, c’est ta maman qui m’envoie
    Pour t’emmener à l’hôpital. Monte !!!

    Sur le coup, l’angoisse me prend forcément.je m’approche pour ouvrir la portière quand tout d’un coup une drôle de sensation m’envahi, c’est assez étrange cette impression que quelqu’un vous retient et cette petite voix intérieure qui vous dit mais réfléchi !!!je pense à mon père. Il ne peut pas être ici puisqu’il est en déplacement en Afrique !!! Hier encore maman l’avait eu au téléphone !!Et puis pourquoi moi et pas ma sœur ?je recule aussitôt, il se fâche et sort du véhicule, je me mets à courir aussi vite que je peux, il faut que je me cache. J’entends la portière claquer, il doit sans doute me suivre mais je ne regarde pas en arrière .Je me dirige entre des bâtiments, je sais qu’en coupant par là je vais me retrouver face à mon école. Nous n’avons pas le droit d’emprunter ce couloir car la propriété est privée, mais à ce stade je m’en moque, je veux juste être en sécurité. Hélas là, au bout de la rue, je vois sa voiture se garer juste en travers de la sortie.
    Vite, j’ai un mouvement de recul, j’espère qu’il ne m’a pas vue. Je panique que faire ? Retourner d’où je viens au risque qu’il s’y retrouve aussi ?ou me cacher et attendre ? Pourquoi je ne crie pas ? On m’entendrait surement !! Oui, justement j’ai peur qu’il m’entende. Alors, je me faufile sous des arbustes au pied des bâtiments et je reste la prostrée, le moindre bruit me fait sursauter, j’ai les bras écorchés, j’ai peur des insectes .petit à petit je régule ma respiration et mes sanglots cessent.je reste là dix minutes, une heure ? Ou plus ? Un bruit de portière me fait sursauter, des personnes viennent d’arriver, je pourrais sortir et allez au-devant d’eux leur expliquer, mais voilà que j’ai peur de me faire disputer, je n’habite pas ce lotissement et n’ai donc rien à y faire !! Qu’est-ce que l’on peut être bête parfois !!!
    Alors je reste là encore combien de temps je ne sais pas .tellement épuisée que je m’en suis endormie et c’est en sursaut que je suis réveillée par un frôlement, c’est un chat, il est si doux. Il est blotti tout contre moi et ça me rassure. Je pense que je suis là depuis des heures et me dit que sans doute cet homme se sera lassé .alors je prends mon courage à deux mains, je m’extirpe des buissons non sans mal et me met à courir aussi vite que je le peux jusque chez moi.
    Le temps de trouver maman qui travaille dans un des bâtiments de la résidence et enfin être en sécurité.
    Pour ne pas en faire un roman je dirais juste que ce jour-là, j’ai eu une chance énorme. Dire que c’est ça cause d’une blague de ces filles détestables que j’aurais pu être enlevée .Car en fait, il n’y avait pas piscine .C’était juste pour jouer une pièce de théâtre. Et surtout dire aux enfants aux ados ne suivez personne même une connaissance on ne sait jamais.et heureusement que maintenant on prend plus sérieusement les dires des enfants ça évite le pire


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